Les nouvelles interdictions sont "un pas en avant qui vont nous permettre de sortir un peu plus du tabagisme", a déclaré sur RMC le responsable associatif, à l'occasion de la Journée mondiale sans tabac. "Mais je pense qu'on aurait pu aller un peu plus loin, notamment en allant sur les terrasses" de café, qui sont "de véritables aquariums à fumée et à fumeurs".
"Nous sommes là face à un réel lobby des industriels du tabac qui passe par l'entremise des cafetiers et restaurateurs", a-t-il regretté, en relevant que "bon nombre de ces restaurateurs, bars, sont aussi des buralistes" et que le gouvernement "n'a probablement pas voulu engager un bras de fer" avec cette profession.
M. Josseran a jugé "illusoire" les objectifs du gouvernement d'arriver à "une génération débarrassée du tabac dès 2032" avec ces mesures, notamment "sans augmenter la fiscalité" et "en laissant les espaces fumeurs sur les terrasses".
Jeudi, la ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, Catherine Vautrin, a annoncé la mise en oeuvre au 1er juillet d'une interdiction de la cigarette sur les plages, dans les parcs, les jardins publics, aux abords d'établissements scolaires, d'abribus, etc. Le non-respect de cette interdiction promise depuis fin 2023 pourra engendrer 135 euros d'amende.
Le tabagisme fait 75.000 morts par an. Et selon les chiffres de l'Observatoire français des drogues et conduites addictives, il coûte 156 milliards d'euros par an à la société française (vies, qualité de vie et productivité perdues, dépenses publiques de prévention, répression, soins...), l'alcool coûtant de son côté 102 milliards.