La fête est bel et bien finie pour la restauration. Après une décennie de forte croissance, sa dynamique s’essouffle dans l’Hexagone. La fréquentation recule sous l’effet des tensions sur le pouvoir d’achat et de la hausse des coûts. Le parc de restaurants traditionnels devrait même se contracter avec une baisse estimée à 0,5 % en 2025 pour les établissements traditionnels. Le secteur se heurte à un double choc entre la hausse des procédures collectives depuis 2022 et la chute des créations d’établissements depuis fin 2024. La croissance du marché de la restauration commerciale (près de 88 milliards d’euros en 2024) sera en effet modérée avec une hausse limitée à 0,7 % par an pour la restauration à table mais encore de 3,4 % par an pour la restauration rapide d’ici 2030, selon les experts de Xerfi. Une progression qui repose pour l’essentiel sur la hausse des prix et le développement de la livraison. Car la fracture entre les générations de consommateurs rebat les cartes du marché.
