Les jeunes n’aimeraient pas le vin, entend-on trop souvent. Il serait trop sérieux, trop ennuyeux, trop compliqué pour les nouvelles générations. « Les discours sur la jeunesse sont vieux comme le monde. À chaque époque, on lui reproche tout un tas de choses. Aujourd’hui, elle serait responsable, entre autres accusations, des difficultés qui touchent le secteur du vin, dénonce Yann Chave, le co-président de l’appellation Crozes-Hermitage. Pour nous, c’est une vision défaitiste mais surtout paresseuse, qui oublie un point fondamental : le vin, s’il fait le lien entre les générations, est aussi une culture vivante qui évolue et se renouvelle sans cesse. »
