"Cette réunion sera l'occasion pour les ministres de faire de la pédagogie sur l'ensemble des aides existantes", a précisé le ministère de l'Economie.
M. Le Maire avait annoncé cette rencontre dans la matinée sur France Inter, tout en prévenant les restaurateurs qu'ils ne devaient pas s'attendre aux mêmes aides que les boulangers. Ceux-ci ont obtenu mardi de pouvoir renégocier leurs factures d'électricité ou de gaz sans pénalités pour les contrats aux conditions les plus désavantageuses.
"La situation est très différente. Je viens rappeler un principe clé de l'année 2023: les aides seront ciblées désormais sur ceux qui en ont le plus besoin", avait déclaré le ministre.
"Les boulangers ont l'augmentation du prix du beurre, de la farine, de toutes les matières premières, de 20, 30, 40% et de l'électricité. Ce sont les seuls qui sont dans ce cas", à l'exception de quelques autres professions comme "les bouchers, qui sont aussi en vraie difficulté", avait expliqué M. Le Maire.
"Les restaurateurs, ce n'est pas la même situation. On a va évidemment les recevoir comme on l'a fait chaque fois, mais chacun n'aura pas les mêmes dispositifs", avait-il insisté.
Mais les difficultés rencontrées par les restaurateurs sont "très proches de celles des boulangers", a réagi auprès de l'AFP Franck Trouet, porte-parole du syndicat patronal des indépendants de l'hôtellerie-restauration, le GNI.
"Nous sommes nous aussi de gros consommateurs d'énergie, très impactés parce que le bouclier tarifaire ne s'applique pas (...) nous avons subi l'inflation de la masse salariale et celle des matières premières: l'augmentation du prix du beurre, du poisson, de la viande... parce que les éleveurs, les agriculteurs nous répercutent leurs problèmes de prix", a détaillé M. Trouet.
Le secteur de la restauration veut "un bouclier tarifaire pour toutes les entreprises, sans conditions", a réclamé le porte-parole du GNI, évoquant "une angoisse phénoménale chez les professionnels".
"Il faut sortir de la situation actuelle où l'on vend l'électricité que l'on produit à un prix dérisoire pour la racheter ensuite cinq à dix fois plus cher: le temps que les négociations actuelles aboutissent, il y a urgence à prendre des mesures qui permettent à nos entreprises de payer leur facture", a-t-il conclu.
Au ministère de l'Economie, on souligne que les différentes aides mises en place par le gouvernement, dont l'amortisseur électricité appliqué directement par les fournisseurs d'énergie, ainsi que le report de charges fiscales et sociales, "sont ouvertes aux boulangers, aux restaurateurs, aux bouchers et à n'importe quel autre secteur qui remplirait les critères d'éligibilité".
Pour être éligible à ces aides pour une période donnée, une entreprise doit notamment avoir eu des dépenses d'énergie supérieures à 3% de son chiffre d'affaires de 2021 et avoir subi une augmentation d'au moins 50% du prix de l'énergie par rapport au prix moyen payé en 2021.