L'Umih, principale organisation du secteur, le GNI qui représente les indépendants, le GNC (chaînes hôtelières) et le SNRTC (restauration thématique et commerciale) ont proposé cette nouvelle grille qui "se traduit par une augmentation moyenne de 16,33% par rapport à la grille actuelle", précise un communiqué commun.
"Je pense qu'il y a des avancées substantielles qui ont été mises sur la table, j'espère que ça aboutira", a commenté sur France Inter la ministre du Travail, Elisabeth Borne.
Cette grille, validée par tout le collège patronal, sera mise à la signature des organisations syndicales de salariés lundi et jusqu'au 17 janvier. Elle assure "une rémunération minimum supérieure à 5% du Smic dès le premier niveau de la grille", selon les représentants des employeurs, qui parlent d'un "effort historique".
"On est bien loin du compte, l'attractivité des métiers de ce secteur exige un investissement important tant le retard accumulé en matière de rémunération est important", a pourtant déploré la CGT (1er syndicat de la branche) dans un communiqué.
"On ne peut pas donner plus dans un contexte sanitaire qui se durcit, avec des entreprises encore très fragiles, pas sorties du tunnel: il faut savoir arrêter une négociation, on a fait le maximum", a déclaré à l'AFP Thierry Grégoire, le négociateur de l'Umih.
"La grille va commencer à 11,01 euros contre 10,57 euros au 1er janvier, a déploré Nabil Azzuz, le négociateur de FO (3e organisation). Cela représente seulement 4% d'augmentation pour le 1er niveau sachant que 80% des effectifs se retrouvent dans les deux premiers niveaux".
Les organisations patronales affirment avoir proposé un "calendrier social pour le premier semestre 2022, afin de continuer la discussion portant sur l'attractivité de la branche".
"Le patronat a refusé de s'engager sur son contenu, alors on a demandé au ministère d'y intégrer officiellement le 13e mois, la rémunération des coupures et la majoration du dimanche", a ajouté M. Azzouz.
"Après 15 années de dialogue social inconsistant, cette négociation est une triste parodie destinée à cautionner les milliards d'euros d'aides publiques qui tiennent le secteur sous perfusion depuis deux ans", estime encore la CGT.