Actuellement, les étudiants boursiers ou en situation de précarité peuvent bénéficier de repas à un euro dans les restaurants universitaires. Sur l'année universitaire 2023-2024, plus de 500.000 étudiants en ont bénéficié (sur un total de 2,965 millions d'étudiants en France), selon le ministère.
La nouvelle aide, destinée aux étudiants dans les zones où l'offre de restauration à tarif modéré se situe à plus de 20 minutes à pied ou en transport en commun, s'élèvera à 40 euros par mois pour les boursiers et 20 euros pour les non-boursiers. Elle sera majorée de 10 euros dans les territoires ultra-marins.
Concrètement, une carte prépayée dématérialisée sera mise à disposition dès février de chaque étudiant concerné. Elle pourra être utilisée dans les commerces d'alimentation. Le montant total de la mesure s'élèvera, pour 2025, à 38 millions d'euros.
Le lancement de cette aide, qui touchera 100.000 étudiants, selon le ministère, fait suite à la loi du 13 avril 2023 visant à favoriser l'accès de tous les étudiants à une offre de restauration à tarif modéré, dite "loi Levi".
La loi stipule que "dans chaque territoire, les étudiants peuvent bénéficier d'une offre de restauration à tarif modéré à proximité de leur lieu d'études".
Elle prévoit que dans les "zones blanches" éloignées de toute offre de restauration à tarif modéré, les étudiants puissent bénéficier d'une "aide financière". Ailleurs, cette offre peut être proposée dans les restaurants universitaires classiques, gérés par les Crous (Centre régional des oeuvres universitaires et scolaires) ou, faute de restaurant universitaire, par des structures, publiques ou privées, conventionnées par ce même réseau.
"Je me réjouis de lancer cette aide mensuelle destinée à soutenir les 100.000 étudiants qui ne bénéficient pas aujourd'hui d'une solution de proximité de restauration à tarif modéré", a déclaré le ministre de l'Enseignement supérieur Patrick Hetzel, qui a annoncé sa mise en oeuvre lors d'un déplacement dans un restaurant universitaire du Crous de Metz.