"Le Sénat vient de voter la prolongation de l'utilisation du titre-restaurant en supermarché jusqu'en 2026...et a ainsi validé le détournement du titre-restaurant en titre-caddie", a réagi l'Umih sur le réseau social LinkedIn.
Pour L'Umih "il fallait un texte plus ambitieux pour la digitalisation totale du titre-restaurant", "rééquilibrer le financement du dispositif" et "la création possible d'un titre alimentaire".
"C'est une grande déception, accompagnée du sentiment d'être entendu, mais jamais réellement écouté", commenté Franck Chaumès, président national Umih branche restauration sur le même réseau
Il dénonce "un manque de courage politique flagrant, guidé uniquement par des intérêts personnels, au détriment d'une profession déjà en grande détresse".
"Les mêmes qui continuent de plonger notre pays dans l'instabilité...", ajoute-t-il.
"Nous comprenons nos citoyens qui ont besoin d'utiliser ce moyen de paiement en GMS (grands et moyennes surfaces, NDLR) pour répondre au manque de pouvoir d'achat mais nous devons tous ensemble réinventer au plus vite ce titre pour notre bien commun", conclut-il.
Après l'Assemblée nationale fin 2024, le Sénat a très largement adopté mardi, à main levée, la proposition de loi visant à prolonger l'utilisation des tickets-restaurant pour les courses alimentaires au supermarché.
Ce texte devait être examiné mi-décembre au Sénat si le gouvernement de Michel Barnier n'avait pas été renversé. Mais la censure a repoussé le débat. Conséquence: depuis le 1er janvier 2025, il n'est plus possible d'acheter avec des titres-restaurant au supermarché des produits alimentaires devant être préparés, au contraire de produits directement consommables comme des sandwiches ou des salades.
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