"Demain, ce sera les stations de ski sans neige, après-demain d'autres activités... La réalité, c'est qu'aujourd'hui nous n'avons pas de marge de manoeuvre", a insisté M. Larcher sur RMC-BFMTV.
"Nous avons dépensé, entre le Covid-19, l'inflation et la crise énergétique 250 milliards (d'euros) dans un pays qui va emprunter cette année 270 milliards pour équilibrer ses comptes et le remboursement de ses dettes", a poursuivi le deuxième personnage de l'État.
Interrogé sur le principe du "quoi qu'il en coûte", il a répondu: "Comme on dit dans le Berry : +On fait quoi qu'on peut avec quoi qu'on a+ et +quoi qu'on a+ aujourd'hui, c'est un budget que nous avons voté au mois de décembre avec un peu plus de 450 milliards (d'euros), qui est financé avec 165 milliards de déficit".
Il a défendu pour autant les différentes aides allouées aux collectivités locales, aux petites entreprises notamment aux boulangeries, "un symbole de la vie dans les communes".
Mais il a jugé à leur propos "incompréhensible ce qui est sorti de Bercy: In-com-pré-hen-sible".
"Le gouvernement ne nous a pas assez écoutés sur la simplicité des mesures, sur leur accessibilité, sur le fait qu'il fallait décentraliser les guichets d'aide au niveau des préfectures des départements", a regretté M. Larcher.
En plus de l'annonce mardi de la possibilité de reporter le paiement des impôts et cotisations, et de celle de résilier son contrat d'électricité sans frais en cas de hausse brutale, l'exécutif doit envoyer un courrier "personnalisé" aux boulangers de France pour les inciter à se saisir des aides déjà existantes auxquelles ils ont peu recours.
Les représentants des restaurateurs doivent être reçus en fin d'après-midi à Bercy.