Prêts garantis par l'Etat : il faudra bien rembourser à partir de mars 2022 (Le Maire)

Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a écarté lundi tout nouveau report d'un an du remboursement des prêts garantis par l'Etat (PGE) accordés aux entreprises affectées par la crise sanitaire, déjà repoussé à mars 2022.

"Je n'envisage pas de mesure universelle" de nouveau report du remboursement des PGE, déjà décalé d'un an par le gouvernement, de mars 2021 à mars 2022, a déclaré le ministre devant le patronat de l'hôtellerie-restauration.

"Je pense que le remède serait pire que le mal", a-t-il ajouté, lors du 6e congrès du GNI-Synhorcat, qui regroupe les indépendants du secteur.

"Redécaler d'un an, je pense que cette mesure générale, transversale, n'est bonne pour personne", a poursuivi M. Le Maire devant plusieurs centaines de patrons de cafés, hôtels, restaurants, traiteurs ou discothèques, réunis lundi et mardi.

"J'aurais pu l'envisager si l'économie n'avait pas redémarré, si on était encore en situation de grande difficulté économique, mais, là, on va faire au minimum 6,25% de croissance: l'économie redémarre, les consommateurs sont là", a-t-il plaidé.

Plus de 690.000 PGE ont été accordés pour plus de 140 milliards d'euros depuis le début de la crise sanitaire eben mars 2020, permettant de renflouer la trésorerie des entreprises face à une chute brutale de leur activité.

"En revanche, et c'est l'engagement que je prends aujourd'hui devant vous, aucun d'entre vous n'aura de difficulté de trésorerie liée au remboursement de PGE", a affirmé le ministre, promettant "des solutions au cas par cas (...) pour qu'il y ait un accord entre le banquier et son débiteur, sous l'autorité de l'Etat".

Les députés ont adopté vendredi dernier la prolongation de six mois des prêts garantis par l'Etat (PGE) jusqu'à la fin juin 2022: celle-ci doit attendre le feu vert de la Commission européenne, qui devrait se prononcer le 17 novembre, car ils sont assimilables à des aides d'Etat.

© 2021AFP